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Ernst Ingmar Bergman
né à Uppsala le 14 juillet 1918 et mort le 30 juillet 2007 sur l'île de Fårö, est un metteur en scène de théâtre, scénariste, et réalisateur de cinéma suédois. Il s'est imposé comme l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma en proposant une œuvre s'attachant à des thèmes métaphysiques (Le Septième Sceau), à l'introspection psychologique (Persona) ou familiale (Cris et chuchotements, Fanny et Alexandre) et à l'analyse des comportements du couple (Scènes de la vie conjugale).
Il est le seul cinéaste à avoir obtenu la Palme des Palmes au Festival de Cannes en 1997.
Quand Ingmar Bergman naît en 1918, sa mère est atteinte de la grippe espagnole ; l'enfant est quasi mort-né. A force de soins, il se rétablit mais contracte encore plusieurs maladies. Il est le fils cadet d'une famille de trois enfants : un frère aîné, Dag, et une sœur plus jeune, Margareta, qui vient au monde quatre ans plus tard. Le jeune Ingmar Bergman vit une enfance tourmentée ; ses relations avec sa mère et son frère sont contrariées par les manipulations et les chantages affectifs. Le père est un pasteur luthérien ambitieux. Le presbytère où vit la famille est ouvert à tous les paroissiens et se doit d'être modèle. Sans doute cédant à cette pression sociale, le père soumet sa famille à une discipline extrêmement rigide. Les enfants sont élevés dans la traque obsessionnelle du péché et du repentir. Les punitions corporelles sont courantes et ritualisées. L’auteur conserve un traumatisme de cette éducation rigide qui affleure dans plusieurs de ses œuvres.
C’est au sein des proches de la famille qu’il s’épanouit. Il passe le meilleur de son enfance chez sa grand-mère à Uppsala qui l'emmène au cinéma. Lors d'un Noël, une riche parente offre au frère d'Ingmar Bergman un cinématographe. L'appareil est doté de lentilles et d'un système de projection. La bobine se tourne à la main et permet de voir un petit film en boucle. Les deux frères procèdent à un échange et le jouet passe entre ses mains. Un oncle, handicapé mental et inventeur fou, lui dessinera directement sur la pellicule des courts films d'animation.
Ce cinématographe agit comme la madeleine de Proust pour le futur réalisateur. Il baptisera plus tard sa société de production Cinematograph.
Intégré dans une équipe de six scénaristes, parfois appelé en urgence, il est envoyé sur des tournages pour corriger des dialogues. Les méthodes d’écriture sont empruntées aux méthodes américaines alors en vogue. Ingmar Bergman leur préfère pourtant les films français de l’époque : Jean Renoir, Marcel Carné, Julien Duvivier. Il fait la connaissance de Gustaf Molander à qui il fait lire un scénario inspiré de ses années d’études. Le réalisateur recommande son adaptation à la production qui confie la réalisation à Alf Sjöberg. Ingmar Bergman fait des pieds et des mains pour assister au tournage ; il obtient finalement un poste de script-boy. Impatient d’en découdre et audacieux, il tente à plusieurs reprises de s’immiscer dans le travail du réalisation. En vain. Le jeune scénariste est remis à sa place. Le film, Tourments (Hets, 1944) est sélectionné à la Mostra de Venise.
En 1949, Ingmar Bergman part à Cagnes-sur-Mer avec le comédien Birger Malmsten pour y écrire un scénario dans le cadre d’un nouveau contrat avec la Svensk Filmindustri. Le réalisateur est parvenu à réintégrer le giron de la célèbre société. Il a pour la première fois signé la réalisation ainsi que le scénario d’un film avec La Prison (Fängelse, 1949) et gagne en assurance. Son activité artistique est débordante, alternant mises en scène théâtrales et cinématographiques
les Communiants, une rupture. Ce dernier film, très inspiré de la figure de son père, règle ses comptes avec Dieu au travers d’un pasteur qui perd la foi ; l’existence de Dieu se trouve brusquement ébranlée et le monde apparaît aux yeux du personnage dans toute sa crudité. Le Silence ne contient aucune thématique religieuse, contrairement aux deux précédents films.
Ingmar Bergman se trouve alors dans une bonne situation financière. Il épouse une pianiste professionnelle, Käbi Laretei, dont il a un enfant (Daniel) et s’installe à Djursholm. Après l’échec d’une mise en scène théâtrale, il consacre davantage son temps au cinéma.
En 1963, il est nommé directeur du Théâtre royal dramatique de Stockholm.
En 1976, suite à des ennuis avec la police fiscale il part s'installer à Munich.
En 1983, à la sortie de Fanny et Alexandre, il annonce qu'il prend sa retraite (mais il tournera quelques téléfilms, dont certains seront malgré tout présentés en salles).
Il meurt le 30 juillet 2007 à l'âge de 89 ans dans sa maison suédoise de l'île de Fårö.